Retraites 1886

      


HUITIÈME INSTRUCTION
L'esprit des OblatsL'esprit des Oblats

La retraite en elle-même est pénible: on n'a plus ses occupations habituelles, on n'a plus de préoccupations sérieuses; la vie toute intérieure est pénible et fatigante. Les difficultés extérieures inhérentes à la retraite n'aident pas non plus à reposer l'âme. La retraite est donc un temps pénible. Quand on ressent du côté de Dieu quelques consolations, cela passe encore mais quand on n'a rien de ce côté-là, cela détermine une fatigue considérable. Le corps lui-même s'en ressent, on ne se porte pas si bien pendant la retraite. Encore une fois, si l'on était encouragé, fortifié, on passerait à travers l'épreuve, on atteindrait victorieusement la fin de la retraite. Il faut en tout cela faire ce que le bon Dieu veut, et nous rappeler que nos souf­fran­ces et notre courage produisent des mérites sans prix qui se traduiront par les récompenses que Dieu nous prépare. Ranimons-nous donc bien, surtout dans les derniers jours où les forces nous abandonnent. Tenons ferme contre la dissipation, contre les distractions qui viennent tout exprès pour nous faire perdre le fruit de la retraite.

Je vous ai dit les obligations que vous contractez par le vœu d'obéissance religieuse et par les autres vœux. Il me reste encore à vous parler de l'esprit que vous devez avoir. L'esprit de chaque ordre religieux diffère. Quel doit être notre esprit à nous, qu'est-ce que nous devons être, quel doit être notre fonds habituel, quel souffle doit nous animer? Ecoutez bien ce que je vais vous dire: c'est d'une importance extrême. Pour être Oblat, il ne suffit pas de faire tout ce que je vous ai dit; il faut avoir l'esprit que je vais vous dire. Vous pourrez faire tout ce que je vous ai recommandé précédemment, et n'être pas un bon Oblat, et ne pas aboutir à ce que Dieu veut de vous et ne pas recueillir les grâces spéciales que Dieu a attachées à la vocation d'Oblat.

Quel doit être votre esprit vis à vis du bon Dieu? La confiance, l’abandon, la fidélité. L’esprit de confiance et d’abandon: il faut que vous compreniez, que vous sentiez que nous avons un Sauveur. Si nous n'avions pas un Sauveur, on devrait se décourager. Mais quand nous avons fait ce que nous avons pu, si Dieu demande encore quelque chose, le Sauveur supplée, et apporte ce qui est nécessaire pour compléter. Cette doctrine est profonde; mais elle est éminemment théologique. Le moindre effort, quel qu’il soit, où qu’il aboutisse, a toujours sa réalisation complète. Le Sauveur vient joindre son action à la nôtre. Il ne faut jamais perdre de vue cette considération: “Je fais mal peut-être; mais je fais ce que je peux; je suis sûr, Seigneur, que vous continuerez ce que j'ai commencé”. Cela nous maintient dans une grande humilité, dans le sentiment que nos œuvres sont loin d'être parfaites. Notre amour-propre s'arrête là: “Mon Dieu, achevez d'édifier; élevez ce soubassement que je viens de commencer; je m'unis à vous en tout”.

Cette confiance-là ne nous porte pas à pécher par paresse, par négligence. Au contraire, elle est un stimulant de nos actes, elle nous pousse dans la voie de la perfection. Je vous mets au défi: allez où vous voudrez, vous ne verrez jamais de vérité plus théologique, plus profonde, plus pratique que celle-là. La confiance en Dieu, c'est la clé de la piété, c'est le secret de l'union de l'âme à Dieu. Oh! que j'ai vu de beaux exemples de cet esprit-là! Que de fois j'ai été ravi, émerveillé des effets qu'il opérait. Il est impossible que Dieu abandonne l’âme qui a cette disposition-là. C'est là le secret pour convertir le monde. On convertira le monde non pas en échauffant les imaginations, non pas en disant de belles paroles: les belles paroles font du bruit, comme la musique militaire, cela fait marcher au pas, mais cela ne remporte pas la victoire. Ce n’est pas en chantant la Marseillaise qu'on a pu battre les Prussiens. Je ne blâme les moyens et les manières de faire de personne. Mais je dis que la confiance, l’abandon au Sauveur est l'un des grands moyens que nous avons de nous aider à marcher. L'âme suit alors les pas du Sauveur; elle sent qu'elle n'est pas seule, que Dieu ne l'abandonne pas, qu'elle n'est pas dans les ténèbres.

La confiance et l’abandon sont donc notre premier devoir envers le bon Dieu. Le second, c'est la fidélité. J'entendais un bon curé de campagne dire un jour, à la fin d'un dîner: “Nous ne sommes pas trop malheureux, sans doute; mais ce qui nous perd, nous autres prêtres, c'est d’être obligés d’être toujours en état de grâce; sans cela, ajoutait-il, ce serait assez gentil”. Pour être un Oblat comme il faut, nous ne nous bornerons pas à l'état de grâce. Un Oblat doit s’appliquer à être toujours fidèle à la grâce. Cela veut-il dire qu’un Oblat ne fera pas de péché? qu'il devra se décourager quand il se rencontrera qu'il aura faibli devant la tentation une fois en passant? Non, car tout homme est faillible. Mais vous devez vous rappeler alors l'obligation dans laquelle vous êtes de vous confesser, de faire au plus tôt un bon acte de contrition de votre faute, de maintenir dans votre âme un désir ardent d'éviter les moindres fautes, les plus légers manquements qui empêcheraient l'harmonie divine entre votre cœur et la grâce de Dieu.

Je suppose que voilà une obéissance qui vous coûte: vous ne ferez pas sans doute un péché mortel en vous arrêtant un peu volontairement à cette répugnance. Mais si vous n'êtes pas très sérieusement décidés de réagir contre ces sentiments naturels, de faire tout courageusement et docilement au nom de l'obéissance, votre conscience n'est pas toute pure; et tant que vous restez dans cette disposition, vous n'êtes pas fidèles au bon Dieu, vous ne remplissez pas toutes les conditions qui sont dans notre esprit. La bonne Mère se confessait bien souvent; aussitôt que son cœur lui reprochait la moindre apparence d'infidélité, elle se confessait le plus tôt possible et demandait immédiate­ment pardon à Dieu. Elle avait retenu les bonnes paroles du catéchisme de l’oncle Fleury: “Dieu est fidèle, et il ne peut ni se tromper, ni nous tromper”. Ayez donc la conscience tou­jours bien pure, soyez toujours bien fidèles à Dieu. Je ne vous dis pas que vous ne pécherez jamais; mais aussitôt, après chacune de ces fautes, regrettez  la, ayez-en la contrition, et dites au bon Dieu: “Faites de moi tout ce que vous voudrez”.

Quel doit être maintenant notre esprit vis-à-vis de nos supérieurs? Ce doit être un esprit de respect et d'obéissance. Le respect est tellement dans notre vocation qu'il faut sans cesse nous exercer à voir dans chacun de ceux qui sont préposés à notre conduite un envoyé de Dieu. Il ne faut pas chercher en eux la perfection de Dieu, mais il faut nous attacher à voir en eux la volonté de Dieu. Nous nous maintiendrons de la sorte en un grand respect à l'égard de nos supérieurs. Nous contracterons cette habitude de bonne heure. Que les jeunes, les novices s'y mettent de tout leur cœur. Ils continueront facilement et pratiqueront généreusement ce respect tous les jours de leur vie religieuse. La fleur deviendra bientôt le fruit. La personne des supérieurs n'est rien. Il faut les regarder comme les représentants de Dieu; il faut voir en eux l'autorité de Dieu, l'expression de la volonté de Dieu sur nous, et les entourer du respect le plus profond et le plus entier. Ce que je vous demande sans doute n'est pas possible humaine­ment; et jamais les supérieurs, quelles que soient leurs qualités, ne mériteront le respect au degré où je vous le demande. C'est le Sauveur seul qui en est digne; et somme toute, c'est à lui seul qu'il remonte. Il se peut qu'on ait pour un temps des supérieurs qui ne ressemblent en rien au Sauveur, et pourtant il faut les environner de ce respect tout divin.

Le comte Anatole de Ségur me racontait que quelque temps après la mort de sa sœur Sabine de Ségur, il obtint la permission de Monseigneur l'archevêque de Paris de visiter sa cellule à la Visitation. “Une chose m'a frappé, ajoutait-il, entre toutes les autres, dans cette intéressante visite, et c'est pour moi la chose la plus édifiante que j'aie vue de ma vie: c'est le respect pro­fond que les sœurs de la Visitation témoignent envers la supérieure. Je n’ai retenu que cela de ma visite, et ce souvenir fait sur moi l'impression la plus vive”. Et en effet, à la Visitation, la supérieure, bien qu'elle soit changée tous les trois ans, est l'objet du respect le plus profond. Les monastères où ce respect est observé à la lettre deviennent un véritable Paradis. Si cela n’était pas bien observé quelque part, ce que je ne pense pas, le joug devrait leur être terrible­ment dur, et le chemin sur lequel elles marchent devrait leur paraître bien ardent et semé de charbons brûlants. Par conséquent, mes amis, si le Père Rollin vous dit: ”Faites ceci ou faites cela, et que vous en teniez peu de compte, et que vous le fassiez à peu près, vous manquez à ce qui doit être le caractère essentiel de l'Oblat; vous n'avez pas pour votre supérieur, pour votre maître des novices, le respect que vous devez avoir, et qui doit être un respect si grand, si profond, qu'il vous fasse faire tout de suite et parfaitement ce que le supérieur demande. Formez-vous donc bien la conscience: “C'est Dieu qui parle par la bouche de mon supérieur. S'il me disait d'avaler des charbons, je les avalerais avec la grâce de Dieu!” Mais si, au lieu de soumettre de suite son esprit, on se permet une réflexion peu respectueuse, si on la communi­que à d'autres, vous gâtez en un instant ce que vous avez pu acquérir de jugement et de vertus religieuses depuis six mois.

Le respect s'unit intimement à l’obéissance: nous le voyons. Obéissez simplement, cordiale­ment, mais généreusement. Comprenez bien le sens de votre obéissance religieuse. C'est à Notre-Seigneur que vous obéissez. Par votre obéissance, il n'y aura plus d'intervalle entre Notre-­Seigneur et vous. Si vous trouvez l’homme le long de votre route, il n'y a plus l'obéis­sance telle que nous la voulons, il n'y a plus Notre-Seigneur. Mais si nous nous attachons bien à lui en obéissance, qu’arrivera-t-il? Nous serons les meilleurs amis du Sauveur; nous ferons de très grandes choses. Car enfin, je puis bien le dire devant Dieu et devant vous: Qu'est-ce que nous sommes? Rien. A l'heure qu'il est, quel est l'homme qui peut dire qu'il est quelque chose? A quoi peut aboutir ce petit rien de notre volonté? Il faut que ce soit Dieu qui opère. Voyez ce qui se passe dans nos missions, et l'effet que produit sur ces pauvres peuples la parole de nos pères. Aussi le Père Simon, toutes les fois qu'il m'écrit, ne manque-t-il pas de me dire: "Envoyez-nous de bons religieux”. Nos pères abordent ces pauvres gens, ils leur témoignent de l'intérêt, ils élèvent leurs enfants, et tout aussitôt les voilà gagnés et con­ver­tis, les voilà mettant dans leur vie les pensées de la foi. Les religieux, les Religieuses ont une puissance extraordinaire sur ceux qui se trouvent dans le rayon de leur action. Quel est le secret de cette puissance? C'est d'être des saints, c'est d'être bons religieux, c'est d'être parfaitement obéissants.

Voilà notre esprit, voilà notre vie, voilà notre force. Tout vient directement de Dieu; c'est lui qui donne la vie à tout; le moindre petit acte fait dans cet esprit d'obéissance, de fidélité, d'union à Dieu, produit des effets immenses. Gardons donc bien cette obéissance respectu­euse, c'est toute notre puissance, et notre vie. Soyons des novices, soyons des religieux obéis­sants et respectueux, et nous serons un spectacle extraordinaire, car cela ne se fait plus nulle part. Cela paraîtra quelque chose d'héroïque, de merveilleux. Faisons-le, nous en avons la grâce. Soyons d’une délicatesse exquise dans notre fidélité, afin de remporter “le prix” dont parle saint Paul (1 Co 9:24). Les athlètes du stade, dit-il, se préparent longuement pour obtenir une couronne passagère, ils s'exercent pendant longtemps. Nos luttes ne sont pas si grandes que les combats du cirque et du stade. Elles sont toutes pacifiques, tout intérieures; mais elles existent néanmoins réellement. Mettons-nous donc bien toujours en face de ce que nous avons à faire pour remplir bien la volonté de Dieu sur nous.

Maintenant quel devra être notre esprit à l'endroit de notre prochain? Il faut, à l'égard de notre prochain, une grande discrétion et une grande dilection. Une grande discrétion. Il faut que rien, dans nos rapports avec le prochain, ne puisse faire compromettre en rien ni l'autorité que nous pouvons avoir entre les mains, ni la charité. Il faut que rien ne puisse nuire jamais ni à l'estime qu'on doit à la communauté, ni à celle qu'on doit à notre personne elle-même. Il faut que nos rapports avec le prochain soient tellement sages et prudents que nous ne jetions jamais aux pourceaux les perles de Notre-Seigneur. Il faut que nous sachions bien à qui nous parlons, avec qui nous traitons; que nous ne disions pas à tous ce que tous ne doivent pas savoir; que nous sachions bien garder ce qui doit être notre secret, le secret de la famille, le secret du noviciat, afin que personne n'en abuse, que personne ne juge mal de quelqu'un de nos frères.

Sachons bien avec quel respect nous devons traiter avec nos supérieurs, avec quelle simplicité et quelle cordialité nous devons traiter avec nos égaux; quelle édification nous devons donner à nos inférieurs, afin de les porter au bon Dieu. On ne va pas répéter à un confrère ce qui nous a été dit pour notre gouvernement personnel, ou ce qui se traite du gouvernement de la maison et qui ne le concerne pas. On garde comme secret ce qui est secret. Il ne faut pas de ces histoires, de ces racontars qui s'en vont de religieux à religieux, de maison à maison, et font de certains personnages comme des gazettes officielles. Cela fait du mal; cela détruit l'esprit de charité dans une maison, dans une communauté.

Qu'on ne parle pas politique non plus; qu'on ne s'engage pas non plus indiscrètement dans des affaires de famille, de commerce, dans des embarras qui peuvent devenir sérieux, sans l'avis de ses supérieurs, et de sa propre autorité. Ne nous engageons pas dans les arrangements et les affaires qui ne nous regardent pas. Marchons toujours au contraire dans les voies de la prudence, de la sagesse, en ne compromettant jamais ni la charité, ni la justice, ni nos devoirs envers l'autorité, ni la légitime influence qu'elle doit avoir et exercer: “Donne-moi celle qui partage ton trône, la Sagesse” (Sg 9:4). Soyons discrets aussi à l’égard de nos élèves. Il ne faut pas qu'un surveillant, par exemple, aille raconter à tort et à travers, à un maître que cela ne concerne pas, les fautes de tel ou tel élève. Racontez ce qui peut encourager, ce qui peut édifier, mais gardez le reste et ne le dites pas à ceux à qui vous n’en devez pas la confidence. Cette sagesse-là fait régner le bonheur et l'harmonie dans une communauté. Les confidences indiscrètes peuvent avoir un très mauvais résultat, et aboutir à la ruine de la charité et à la perte de la vocation.

Avec la discrétion, c’est la dilection. Il faut partir de ce principe de notre saint Fondateur, qu'il y a toujours dans le prochain quelque chose de Dieu, et par conséquent d'aimable. Si vous ne voyez pas votre prochain avec de bons yeux, c'est que vous avez le regard fasciné par votre propre excellence, qui vous empêche de voir la réalité autour de vous, c'est-à-dire Dieu dans le prochain. Il est certain que tout prochain a quelque chose de bon. Il a bien fait sa première communion, au moins c'est un frère. Si c'est un religieux, il y a au moins quelques points de sa Règle qu'il pratique; il accepte quelques renoncements. Aimez cela, car c'est cela que Dieu aime en lui; c'est le point de contact que cette âme a avec Dieu; c'est le rayon tombé du cœur de Dieu sur cette âme et qui peut arriver jusqu'à la vôtre. Voilà le vrai mobile de la dilection envers le prochain, de la bonté, de la charité qui doit faire le fonds de tous nos rapports avec tous ceux qui sont notre prochain, nos frères d'abord, à l'égard desquels il ne faut pas que notre charité subisse la plus petite nuance. Et voilà comment aussi il n'est point difficile d'être charitable, obligeant, de s'empresser pour rendre service et de glaner ainsi chaque jour, non pas une gerbe d'épis, mais un monceau de perles plus précieuses que celles de la reine de Saba. Partons donc bien de ce principe: voyons dans notre prochain ce qui est de Dieu. Aimons-nous tous de cet amour indéfectible que nous puisons en Dieu, et qui en retour nous donne Dieu.

Je désire bien que les quelques paroles que je vous adresse ce soir puissent relever le courage de vos âmes, et vous faire bien comprendre que c'est par les petites choses qu'on en obtient de plus grandes. Quand on lit l'Evangile —  et il faut lire l’Evangile pendant la retraite, surtout l'Evangile selon Saint Jean — à quoi l'Eglise est-elle comparée? A un grain de sénevé, qui est la plus petite de toutes les semences (Mt 13:31; Mc 4:31), et qui devient, au dire de saint Augustin, le grand arbre montrant le témoignage de la puissance et de la force divine sur ce qui est moindre et faible. Le Verbe Incarné n'apparaît que comme un homme faible, un vermisseau, dit-il lui-même (Ps [21] 22:7), et il régénère le monde. Le secret de la puissance est dans le rien, dans ce qui est petit, dans ce qui passe inaperçu: c'est Dieu alors qui agit et opère. Nous, nous cultivons, mais c’est Dieu qui fait croître (1 Co 3:6). C’est Dieu qui doit faire nos affaires.

Un saint abbé passait un jour par la cuisine du monastère: il voit un jeune frère qui, avec une allumette, retirait soigneusement deux lentilles qui étaient tombées entre deux pavés. Le saint se recueille, joint les mains et lui dit : “Mon fils, puisque vous avez compris le cas que Dieu fait des petites choses, il vous donnera la lumière d'en-haut sur les plus grandes choses”.

Retenez cette leçon d'un des patriarches de la vie religieuse; ramassez bien les petites lentilles qui se rencontreront le long du chemin. Ces petites choses amasseront en vous une force immense, et qui vous fera saints, comme elle a fait sainte la bonne Mère Marie de Sales. Je la vois encore, pendant les longs jours de son agonie, lever sa tête mourante et me dire: “Je désire bien me confesser, mais je ne vois rien à dire. J'ai toujours désiré faire ce qui me semblait être la volonté de Dieu. Je me confie au Sauveur, et j'attends tout de lui”.